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Paris-Londres à vélo (2)

La magie de cette deuxième partie de mon périple commence sur le ferry m’emmenant en Angleterre. C’est que nous n’avons plus guère l’occasion de prendre le bateau de nos jours.

Ferry transmanche Dieppe-Newhaven
Ferry transmanche Dieppe-Newhaven

Il m’a fallu trois jours pour rejoindre Dieppe depuis Saint-Germain-en-Laye. Réveil matinal au quatrième jour. Je traverse Dieppe dans le silence de la nuit. A proximité du quai, l’activité s’intensifie avec l’arrivée de véhicules légers et poids-lourds qui entrent dans le ventre de l’imposant paquebot nommé Seven Sisters, référence aux sept falaises de la côte sud d’Angleterre. Le ferry quitte le quai à 5h30. Inquiet de rater le bateau, j’ai très mal dormi, et une fois dedans je n’y arrive pas non plus, à cause du chahut d’enfants que je rabroue en vain à plusieurs reprises (merci les parents !) mais que je parviens tout de même à effrayer (« attention, il arrive »).

Jour 4 : de Newhaven à East Grinstead / 82 kilomètres

En posant le pied à Newhaven, je songe soudain que c’est la première fois que je me rends en Angleterre (je ne compte pas les quelques courts séjours que j’ai effectués à Londres car une capitale n’est jamais représentative du pays qu’elle administre). Je sens l’excitation me gagner à l’idée de découvrir ce pays que je perçois comme à la fois hautement civilisé et totalement déjanté. J’ai hâte de m’enfiler des fish & chips, des english breakfasts, des beans ou de la jelly.

Au sortir de Seven Sisters, nous sommes une dizaine de cyclistes à nous rendre à Londres : trois gars qui ont fait Paris-Dieppe en deux jours et comptent être le soir même à Londres (les bourrins !) et une bande de quinquagénaires qui commencent ici leur voyage dans un état d’esprit plutôt balade (étapes courtes, détours, visites de quelques sites, crochets en train…). Je pars le premier et je ne verrai aucun me rattraper, pas même les trois brutes (ont-ils opté pour un autre chemin ?).

Très vite bien sûr, je suis confronté à la conduite à gauche, qui exige une gymnastique cérébrale de tous les instants. J’ai tout le temps l’impression que l’on me dit « tourne à gauche » tout en me montrant la droite. Je repense à la fameuse réplique de Didier Bourdon dans Les Trois frères : « il est ou le cucul, elle est où la tétête ? » Je ne sais pas moi non plus. Quand j’ai le temps de réfléchir à mes mouvements, je parviens à les effectuer sans heurt, mais dès que je suis en situation de « danger immédiat », mes réflexes de continental prennent le dessus.

Cette première journée, je la passe dans le South Country, entre la Manche et la Tamise. En dehors de quelques rares tronçons, elle s’avère épuisante car les montées et descentes dans ce paysage vallonné sont incessantes. Par ailleurs, je constate que : 1) le chemin n’est pas toujours très bien balisé, et à plusieurs reprises je me perds un peu ; et 2) les routes sont globalement d’assez mauvaise qualité – pistes cyclables ou pas. Cela change de la France ! (Au moins, je reprends un peu d’espoir sur l’utilisation de nos impôts…) Pourtant, l’Angleterre est pionnière dans la constitution d’un réseau cyclable à travers tout le pays : elle bénéficie d’un ensemble de pistes numérotées comme nos autoroutes ou nos nationales. C’est le National Cycle Network (NCN). Ainsi, j’ai aujourd’hui emprunté la NCN2 puis la NCN21.

Cette campagne anglaise ressemble fort à celle que j’ai quitté ce matin. A moins que ce ne soit l’inverse. La « symétrie », en géologie, est toujours un peu troublante, surtout lorsqu’elle passe d’un pays à l’autre. Ainsi de ces deux campagnes – normande et sud-anglaise ; mais on retrouve aussi un autre exemple avec les Vosges en France et la Forêt Noire en Allemagne, de part et d’autre du Rhin. Dans un cas comme dans l’autre, « l’axe de symétrie » fait une frontière que l’on qualifie bêtement de naturelle. Une frontière n’est jamais naturelle. D’ailleurs, la Manche n’en était pas une à l’époque où le duc de Normandie était aussi le roi d’Angleterre ; celui-ci se retrouvait ainsi dans la position originale d’être à la fois le vassal du roi de France et son plus puissant concurrent.

De Newhaven à Polegate, les 27 kilomètres à sillonner sont agréables, malgré quelques côtes bien senties. A partir de Polegate commence le fameux Cuckoo Trail, voie verte perçant les bocages sur près de 16 kilomètres, traversant ici et là quelques villages pittoresques. Je trouve quand même le moyen de me paumer dans Hailsham, ce qui me fait enrager contre les bénévoles du NCN. Il est à noter que les anciennes voies de chemin de fer font toujours d’excellentes pistes cyclables.

C’est à Heathfield que commence mon calvaire : 23 kilomètres de dénivelés permanents dont je n’arrive pas à apprécier le charme. Et comme je me suis imposé d’effectuer au moins les deux tiers de mon parcours avant de déjeuner, j’ai la faim au ventre. Ce n’est qu’à Rotherfield que je trouve une supérette ouverte. Je m’avance encore de quelques kilomètres afin de me dégoter un joli trou de verdure. A 14 heures (heure locale), je repars, rassasié et d’attaque pour les dernières ascensions. A Groombridge, je sors de l’enfer. Il ne me reste plus que 16 kilomètres d’un long ruban vert qui file doucement jusqu’à East Grinstead, ville où j’ai réservé une chambre. Cette dernière portion s’appelle la Forest Way. La route est facile, mais ce relâchement qu’elle m’accorde me permet de mesurer mon état d’intense fatigue. J’additionne une mauvaise nuit, la raideur de l’étape du jour et le léger décalage horaire : à East Grinstead, je m’endors presque en me prélassant dans mon bain chaud. A 20 heures, je tombe dans un sommeil profond et réparateur.

Jour 5 : d’East Grinstead à London / 77 kilomètres

En avalant mon petit-déjeuner, je repense à la « parabole » des œufs au bacon que l’on m’a raconté récemment : pour la préparation de ce plat, la poule a participé, le cochon s’est engagé. Mon corps endolori de courbatures me fait sentir que je suis bien le cochon de ce voyage ! Pourtant, j’ai dormi onze heures d’affilée… Peu après 9 heures, je remonte malgré tout sur ma bécane.

Gatwick Airport
Gatwick Airport

Quel contraste soudain avec les jours précédents ! Jusqu’à Crawley, la Worth Way coule à travers les bois mais nous laisse au bout de 12 kilomètres dans le Grand Londres qui s’ouvre à nous : entrelacements d’autoroutes, traversée de l’aéroport de Gatwick, urbanisme moderne et tapageur…

J’avoue que j’ai un peu de mal à me repérer dans cet environnement. La conduite à gauche n’aidant pas, je ne m’habitue pas bien à ces codes couleurs différents de la signalisation. Celle-ci est d’ailleurs souvent réduite à son minimum (un simple sticker), ce qui m’oblige à une vigilance soutenue. Cette vigilance est au moins aussi fatigante que les coups de pédale. Elle m’oblige à rouler lentement pour ne pas rater une flèche discrète.

Stickers London-Paris, discret mais précieux
Stickers London-Paris, discret mais précieux

Entre cet amoncellement d’asphalte, de verre et d’acier percent tout de mêmes quelques bouts de campagne, des parcs, des sous-bois… Ainsi, la banlieue de Londres m’apparaît comme un archipel, où chaque partie de l’agglomération est un îlot d’urbanisme au milieu de la verdure. Finalement, ce parcours à travers le sud du Grand Londres n’est pas désagréable.

Je finis par me faire rattraper par les trois brutes de la veille ! Elles ont couché à Crawley – où elles sont arrivées tard – et n’ont donc pas pu tracer jusqu’à Londres en une seule fois ! C’était d’autant plus prévisible que leurs vélos de courses effilés ont dû leur donner du mal sur les routes dégueulasses d’Angleterre. Cela me rappelle les routes d’Afrique que j’empruntais avec la Mercédès de mon directeur : la machine était rutilante, mais pas du tout adaptée au terrain. Le jeu consistait à éviter les nids de poule tout en maintenant une allure rapide…

Crawley, Gatwick, Redhill, Coulsdon, Wimbledon, Wandsworth… au fur et à mesure que je m’approche du cœur de la capitale, le paysage se densifie et se dresse, le maillage des routes se resserre. A l’approche de Battersea Park (suis-déjà dans Londres ?), mon pneu arrière crève. C’est idiot, mais c’est la première fois que cela m’arrive, et je me trouve un peu nigaud devant ma roue dégonflée. Je change ma chambre à air, mais une manipulation maladroite me la fait crever plus gravement encore… Je remets donc l’ancienne… Et là, si près du but, je me mets en colère contre moi-même. L’espace d’un instant, je pense que le plaisir d’arriver enfin va être gâché par cet incident. Je regarde ma montre et calcule le temps qu’il me reste avant le départ de mon train. Je pensais être large, je pressens que je devrais peut-être finalement passer la nuit ici. Le vélo à mes côtés, je marche à une cadence toute militaire. Mais en atteignant enfin la Tamise, je reprends espoir, et une fois que je l’ai traversée, je retrouve toute ma motivation. Je regonfle mon pneu endommagé et je pars à l’assaut de la capitale anglaise – Westminster Abbey, Trafalgar Square, etc.

Il me reste une dizaine de kilomètres à effectuer pour rejoindre la gare de Saint-Pancras. Mon pneu se dégonfle en un kilomètre environ : je m’arrête donc une dizaine de fois. Après une journée sous la pluie, c’est le soleil qui m’accueille à Londres. En m’asseyant dans l’Eurostar, je me sens fourbu mais heureux.

Pour lire (voire relire), la première partie de ce voyage, cliquez ici.

Théorie et pratique de la géographie

L’Atlas du 21ème siècle est l’un des seuls livres de ma bibliothèque dans lequel je me replonge souvent avec ravissement et abandon. Je ne sais plus au juste à quand remonte mon amour des cartes. Je me souviens toutefois du plaisir immense que j’ai éprouvé la première année de mes études pendant les cours de géographie physique : ces cours consistaient généralement à étudier des cartes à l’échelle 1/25000ème (mes préférées) ou au 1/50000ème. En France, nous avons la chance d’avoir une culture géographique profonde et développée. L’IGN est une institution de géographie parmi les plus prestigieuses, et les cartes qu’il conçoit sont des bijoux de précision et de beauté devant lesquelles mon âme philocale ne peut que se pâmer. Il m’arrive de passer des heures à y observer les sinuosités d’un cours d’eau, les aspérités d’un relief, les détails d’une flore, les méandres d’un chemin. Ces cartes sont d’une telle qualité que les disséquer suffit à contempler  les paysages qu’elles décrivent.

Un exercice technique que j’ai appris lors de ces leçons à l’université consistait à établir une coupe orographique d’une ligne droite à partir d’une carte. En gros, il s’agissait de tracer une droite sur une carte, et de reproduire en coupe transversale – en respectant l’échelle – les reliefs qu’elle parcourait. A l’époque, je pratiquais beaucoup la randonnée en montagne, et je m’étais amusé à tracer sur du papier millimétré tout le trajet que je prévoyais de parcourir pendant une semaine : je pouvais ainsi me faire une idée très précise des dénivelés que j’allais monter et descendre, presque mètre par mètre.

J’avais alors exercé pour la première fois la pratique de la géographie. Être randonneur, ce n’était plus pour moi seulement effectuer un acte physique – sportif – ou spirituel, c’était aussi être géographe. Les paysages, les reliefs, l’organisation des territoires que je traversais prenaient un sens nouveau ; sous un talus, je pouvais deviner les couches géologiques ; une vallée ne parvenait plus à me cacher son talweg ; la revanche de l’ubac m’apparaissait avec splendeur ; j’étais en mesure d’identifier un habitat dispersé, un openfield, une cuesta ou une butte-témoin dans un bassin sédimentaire. Et surtout : sentir la terre qui défilait sous mes pieds, apprécier chaque kilomètre, découvrir les vallées les unes après les autres, m’abandonner aux vertiges de la lenteur, tout cela me faisait appréhender l’espace avec une joie nouvelle ; je posais sur le territoire le regard du géographe, je voyais les paysages avec les mêmes yeux que ceux qui avaient étudié les cartes.

Aujourd’hui, je suis professeur de géographie. Très tôt, j’ai eu l’intuition que mon goût du voyage allait m’être utile dans mon métier, car avant d’enseigner la géographie, je l’ai pratiquée, je l’ai ressentie dans mon corps. Mes pieds ont foulé la terre, mes mains se sont accrochées à la nature, mes yeux ont vu les paysages que les hommes ont façonnés, aménagés, soumis et occupés.

Bien sûr, on peut enseigner la géographie en collège et en lycée sans être un randonneur ni un voyageur. Seulement, la randonnée, le voyage, ce sont mes valeurs ajoutées, les miennes, et libre à chacun de mes collègues d’avoir les leurs (une agrégation ; une connaissance encyclopédique ; une expérience professionnelle comme urbaniste ou fonctionnaire dans l’aménagement du territoire ; une passion pour les volcans, les chemins de fer, les phytoplanctons ou la pédofaune ; une formation pointue en paléoclimatologie; une famille d’agriculteurs ; une enfance à Lagos ou à Provins ; moi, c’est le voyage).

Quand je dois travailler, en Seconde, sur la question alimentaire, sur la gestion des risques majeurs, sur le développement durable, sur l’aménagement des villes, je ne suis pas mécontent d’avoir vécu en République Centrafricaine, de m’être rendu plusieurs fois en Haïti, d’avoir arpenté Londres et New York. J’ai le sentiment que les mots que j’emploie sont plus concrets, que je suis plus efficace dans ma description des phénomènes à expliquer.

Quand, en Sixième, j’évoque la vie dans les milieux montagnards, sous les tropiques, dans le Sahel ; quand je décris les contrastes des climats continentaux, la vie paysanne en Afrique, l’habitat à Vienne ou à Oran, les paysages de la Sibérie méridionale ; quand j’explique ce qu’est un foyer de peuplement ou un désert humain ; il va de soi que je tire bénéfices d’avoir marché dans les Alpes, dans les Pyrénées ou dans le Massif de la Selle entre Port-au-Prince et Jacmel ;  d’avoir vécu en brousse et respiré des champs de manioc ; d’avoir visité Vienne et Oran ; d’avoir fait le tour du lac Baïkal ; d’avoir traversé des zones du Sahara et des métropoles mondiales.

Ce qui est vrai pour la géographie l’est aussi pour l’histoire. Je suis toujours enthousiaste de découvrir des lieux où se sont déroulés des événements que j’enseigne : la rue où fut assassiné l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo en 1914 (dont je parlais dans un précédent article) ; la chambre où naquit Louis XIV à Saint-Germain-en-Laye, l’église Saint-Eustache où il fit sa première communion, l’église de Saint-Jean-de-Luz où il se maria ; les rochers que Roland de Roncevaux ébrécha de son épée Durandal, dans les Pyrénées ; la région où fut découverte Lucy et où disparut l’Arche d’Alliance (que j’évoquais ici et surtout ) ; la plage d’Hispaniola où Christophe Colomb passa des heures délicieuses avec sa maîtresse caribéenne ; et bien d’autres encore. A contrario, j’ai un peu honte de n’avoir jamais visité Rome, Jérusalem, Kyoto et Le Caire et de n’avoir jamais posé le pied en Amérique du Sud.

Ce qui est vrai pour la géographie et pour l’histoire l’est aussi pour la littérature. Et comme j’enseigne aussi les lettres, ça tombe bien : la littérature russe me plait plus encore depuis que j’ai visité Saint-Pétersbourg ; la littérature haïtienne a très largement contribué à édifier mon savoir sur « la perle des Antilles » ; Batouala de René Maran est venu enrichir et complexifier mon approche de l’Afrique centrale ; l’Allemagne n’évoquerait rien d’autres que quelques souvenirs d’adolescence sans Hermann Hesse ou Vladimir Nabokov (dans sa période berlinoise) ; l’Amérique du Sud ne m’attirerait pas tant si je n’avais lu Cent ans de Solitude de Garcia Marquez ou les romans de Vargas Llosa.

Bien sûr, n’allez pas croire pour autant que je me la ramène en permanence auprès de mes élèves avec mes voyages, ou, pire encore, que je leur montre des diapos de mes vacances. Notez bien par ailleurs qu’étant enseignant dans le secondaire, je ne suis pas géographe, ni historien, ni homme de lettres. Je serais plutôt ce qu’à l’époque moderne on appelait un « honnête homme ». Je ne prétends pas que la géographie n’est qu’un vague goût pour le voyage, même si elle commence probablement par cela.

La géographie est une science. Longtemps discipline bâtarde, relevant à la fois de l’ethnologie, de l’économie, de la démographie, de la géologie, de la climatologie… elle s’est finalement affirmée comme discipline à part entière, avec ses propres enjeux, ses propres outils, sa propre épistémologie, à la fin du XIXème siècle, grâce à quelques illustres noms : Halford John Mackinder en Angleterre, Paul Vidal de la Blache en France… Elle a aujourd’hui des applications nombreuses, et le géographe joue un rôle majeur dans la société : urbanisme, aménagement du territoire, développement durable, journalisme… La géographie – pour la définir grossièrement – est l’étude de la Terre telle qu’elle est occupée et aménagée par les hommes. Par le voyage, c’est tout autant la Terre que les hommes qui m’intéressent : découvrir des peuples, des cultures, des histoires, des individus dans des paysages qui les racontent.

Bibliographie :

Pour commencer, je dois mentionner l’outil fondamental du géographe en herbe, la Bible de tout étudiant en sciences humaines, l’atlas officiel de l’agrégation de géographie :
– CHARLIER Jacques (sous la direction de), Atlas du 21ème siècle, Nathan, réédité chaque année

Julien Blanc-Gras, star montante des écrivains voyageurs, évoque avec humour son amour pour les cartes et la géographie dans les premières pages de l’ouvrage suivant :
– BLANC-GRAS Julien, Touriste, éditions Au diable Vauvert, 2011

Bien d’autres récits de voyage construisent mes compétences géographiques et avivent mes désirs de les mettre en pratique :
– RUFIN Jean-Christophe, Immortelle randonnée – Compostelle malgré moi, éditions Guérin, 2013 : best seller du printemps ; vous n’avez pu y échapper !
– WARGNY Christophe, Haïti n’existe pas, éditions Autrement, 2004 : essai déjà un peu ancien mais pas du tout daté, écrit par un journaliste que j’ai eu l’occasion de rencontrer en novembre 2012 pour discuter des medias en Haïti.
– TESSON Sylvain, Eloge de l’énergie vagabonde, Equateurs, 2007

Je ne les ai pas encore lus mais ils sont en pile d’attente :
– DE MONFREID Henry, Les secrets de la Mer Rouge, 1931
– CHALIAND Gérard, Mémoires : Tome 1, la pointe du couteau, Robert Laffont 2011, réédition Point Aventure, 2013

Et parce que la géographie, c’est aussi la géopolitique :

– LACOSTE Yves, La géographie, ça sert, d’abord, à faire la guerre, 1976 : ouvrage dont le titre est mondialement connu mais dont je n’ai lu que quelques extraits. Yves Lacoste est le pionnier de la géopolitique en France.
– MOREAU DESFARGES Philippe, Relations internationales – 2. Questions mondiales, Point Seuil, 1993, maintes fois réédité par la suite.
La Revue XXI, revue trimestrielle d’une rare qualité dans la presse contemporaine.

TVgraphie :

Nombreuses sont les émissions de géographie de qualité à la télévision. J’en relève quelques-unes :
Le Dessous des Cartes, émission de 10 minutes présentée par Jean-Christophe Victor sur Arte, propose chaque semaine d’expliquer un phénomène géopolitique, en s’appuyant sur des cartes.
J’irai dormir chez vous est une joyeuse série documentaire dans laquelle Antoine de Maximy se met en scène dans ses voyages partout dans le monde, avec pour objectif de s’incruster à déjeuner ou à dormir chez les gens qu’il rencontre.
– Plus ludique, peut-être un peu trop fabriqué, mais pas désagréable : Rendez-vous en terre inconnue, animé par Frédéric Lopez, filme des célébrités découvrant et partageant la vie de peuples lointains et généralement menacés.