Autres rivages

En ces temps où nous nous esbaudissons dans le feu des fêtes de fin d’année, je me prends à fomenter, moi aussi, mes petits rêves, à dresser des listes de voyages enchantés comme autant de jouets à exiger d’un vieux barbu habillé de rouge. Voici la liste des dix voyages que je voudrais effectuer dans les dix prochaines années. Ils sont presque tous réalisables ; certains nécessiteraient une sérieuse préparation, d’autres peuvent être improvisés au gré des circonstances. Je vous les livre dans le désordre, sans hiérarchie ni logique particulières, dans l’espoir de susciter des vocations ou de recruter des compagnons de route.

1- Le Japon au printemps

Tous ceux qui sont partis au Japon m’en ont conté des louanges. Et le peu que j’ai de connaissances sur la culture japonaise me donne envie de m’y frotter : Mishima, Basho, Murakami, Kurosawa, Taniguchi… ces artistes à l’univers si particulier, si loin du mien, me charment tant ! Depuis le temps que j’ai des amis qui habitent au Japon ou y ont habité, je devrais déjà m’y être rendu dix fois. Mais non, honte à moi, je n’ai jamais saisi les occasions qui se présentaient. Une multitude de clichés et d’idées reçues m’envahissent à propos du Japon, et parmi ceux-là les cerisiers en fleurs qui jaillissent au printemps. Mon printemps 2014 est déjà rempli, l’année 2015 est bien chargée… Printemps 2016 ?

2- Descendre l’Oubangui et le Congo de Bangui à Brazzaville/Kinshasa en canoë

C’est en 2010, en contemplant depuis Bangui les pirogues allant et venant sur l’Oubangui, que j’ai songé à ce projet. Je suis un être hydrophile, et les sports d’eau m’ont toujours mis en joie. Je me rappelle encore avec enthousiasme de ces descentes de rivières que j’ai effectuées autrefois, quand j’étais chef scout. L’avantage d’un cours d’eau, c’est qu’il vous porte, et qu’il est parfois possible de se laisser doucement entraîner dans son flot. L’idée de joindre trois capitales africaines par cette voie m’enthousiasme. Pour se rendre de Bangui à Brazzaville, en face de laquelle se trouve Kinshasa, il faut parcourir environ mille kilomètres sur l’Oubangui puis le Congo qui serpentent au milieu de la luxuriante forêt équatoriale. Je n’ai pas d’idée précise de la tournure que prend le chemin, mais je crois savoir que c’est un parcours faisable, que des bateaux (à moteur) le font déjà et que c’est même par le fleuve que les premiers missionnaires se rendaient de Brazzaville jusqu’à Bangui. J’imagine qu’un tel voyage nécessiterait environ un mois. La question majeure est celle du ravitaillement et du logement. Croise-t-on des villages ? La faune est-elle trop dangereuse pour planter une tente ? Les régions parcourues font-elles peser des menaces liées à des conflits ou des activités économiques sous haute tension (or, diamant…) ? Autant de questions pratiques à résoudre avant de partir, à moins d’être un trompe-la-mort, ce que je ne suis pas vraiment…

3- Le Burkina Faso

Avant de partir vivre en Afrique, en 2009, je m’étais acheté une anthologie du cinéma africain. Parmi les films que j’avais visionnés, un m’avait particulièrement touché : c’était Wend Kuuni, réalisé par le burkinabé Gaston Kaboré dans les années 1970. Le récit de ce film se déroule avant la colonisation et raconte l’histoire d’un petit garçon trouvé évanoui dans le sahel et recueilli par une famille. Avec Wend Kuuni, je découvrais émerveillé une Afrique douce, apaisante, simple, heureuse. Cette Afrique, je l’ai par la suite retrouvée en RCA (même si la situation actuelle peut en faire douter), et j’ai gardé en moi le désir enfoui de me rendre un jour au Burkina Faso.

4- La Terre Sainte

J’ai pris le temps, quand l’occasion s’est présentée, de lire la Bible. Et j’aimerais vraiment maintenant voir et visiter ces lieux où les Hébreux ont évolué et développé leur civilisation. Et ce n’est pas seulement parce que je suis croyant que je voudrais visiter les villes où le Christ s’est rendu. L’univers géographique de mon sujet peut nous emmener jusqu’en Syrie, en Jordanie, en Egypte et bien sûr en Israël et dans les territoires palestiniens. Au passage, je m’intéresserais particulièrement à saisir l’ambiance de villes comme Jérusalem ou Ramallah, où les tensions sont encore très fortes.

5- Le Proche et le Moyen Orient

Au-delà d’une thématique biblique, le Proche et le Moyen Orient mériteraient mon attention. C’est vrai que c’est une région du monde qui ne m’attire pas vraiment, mais il s’y est joué et il s’y joue encore tellement d’histoires qu’il faut absolument que je m’y rende un jour. J’organiserais bien, par exemple, un voyage de découverte de la Mésopotamie : Irak, Syrie et Turquie. Mais d’autres pays m’intéressent également, en dehors de ceux déjà cités, tels l’Iran ou l’Arabie saoudite. A propos de cette dernière, j’ai découvert récemment en voulant justement y préparer un voyage que le pays ne délivrait pas de visa de tourisme, sauf pour les musulmans qui veulent se rendre à La Mecque. Cela me semble très caractéristique d’un état d’esprit méfiant et fermé.

6- L’Afghanistan

Bien sûr, l’Afghanistan aujourd’hui ne fait pas vraiment rêver. Pourtant, je pense très sérieusement à m’y rendre un de ces jours. J’évoquais dans un précédent article les Mémoires de guerre du moudjahid Amin Wardak. Les paysages qu’il décrivait et la culture qu’il défendait m’ont franchement donné envie de les connaître. Il est fort probable que dans dix ans le pays soit encore infréquentable, mais pensant cela je cède peut-être trop facilement à la crédulité en un discours médiatique et officiel défavorable à cette destination. J’ai l’intime conviction qu’un voyage bien préparé, avec des guides sûrs et bien choisis, est envisageable.

7- l’Italie

Bien qu’historien (d’une part) et catholique (d’autre part), je ne me suis encore jamais rendu en Italie, pas même à Rome ! Sans doute que la proximité de ce pays me le rend négligeable, non pas qu’il me semble dénué d’intérêt, mais je me dis que j’aurais bien des occasions d’y aller, qu’il suffira que j’en prenne la décision. Ainsi, j’ai eu tendance à privilégier des destinations plus originales, plus rares, plus difficiles d’accès. Je dois préciser aussi que je ne n’aime pas voyager seul et que je privilégie les destinations où je connais quelqu’un ; donc, beaucoup des voyages que j’ai effectués sont des coups du destin ; je ne les ai pas vraiment choisis mais ils se sont imposés à moi. Jusqu’à maintenant, Rome n’a pas su s’imposer.

8- Le Canada en hiver, et le cercle polaire

C’est encore un film qui a excité mon imaginaire du cercle polaire : Le dernier trappeur, de Nicolas Vanier. Fiction dans laquelle l’acteur principal, un trappeur canadien, interprète son propre rôle, on peut y admirer des paysages grandioses et admirablement bien filmés. Depuis, il me prend de rêver de ces grands espaces presque vierges, à la blancheur éblouissante.

9- L’Amérique du Sud, sur les traces de Conquistadores

La fin du XVème siècle et le début du XVIème sont des périodes qui me plaisent pour ce qu’elles comportent d’aventuriers et de parias. Je n’ai pas l’âme d’un guerrier ni celle d’un conquérant, mais ces histoires de voyages vers l’inconnu, ces grandes découvertes, ces confrontations et ces mélanges de culture attisent ma curiosité. C’est pourquoi j’aimerais m’organiser un jour un voyage sur les pas de Cortès, Pizarro ou Aguirre (ce dernier ayant pour servir son œuvre funeste ce film envoûtant de Werner Herzog, Aguirre, la colère de Dieu, dont la scène finale nous emporte sur un radeau envahi de singes, à la dérive sur le fleuve).

10- Longer le Danube de la source à l’embouchure, à vélo

Voilà le seul voyage de cette liste qui est très clairement inscrit dans mon agenda, en l’occurrence en juillet 2015. Les fleuves piquent mon imagination et constituent des thématiques de voyage très séduisantes. Vous en avez déjà repéré deux paires plus haut : Oubangui/Congo et Tigre/Euphrate, et je viens d’évoquer le fleuve sur lequel se perd le conquistador Aguirre. Le Danube est le deuxième plus long fleuve d’Europe, après la Volga dont la totalité du parcours s’effectue en Russie. Le Danube prend sa source en Forêt Noire, à la confluence de deux rivières. J’ai donc comme projet de partir à vélo de Donaueschingen pour aller jusqu’à son embouchure en delta dans la mer Noire. Je parcourrai ainsi dix pays, quatre capitales et au final environ 3000 kilomètres. Je serais ravi d’avoir des compagnons de route, sur une portion ou sur la totalité du trajet. (Mise à jour août 2015: ce voyage a été effectué, de la source à Belgrade, raconté en cinq articles dont le premier est ici.)

L’exercice maintenant terminé, je me retrouve un peu frustré, car j’aurais pu dresser une liste infinie, j’aurais pu poursuivre avec le tour de l’Atlantique à la voile, Paris-Pékin en courant, le Nord de l’Ethiopie, et puis l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Cambodge, la Namibie, et puis, et puis…

L’histoire qui fait déborder la pensée

Les images de Centrafrique qui nous assaillent depuis quelques semaines me font paradoxalement désirer de retourner dans ce pays. De mon canapé où je suis vautré, je regarde impuissant ces reportages qui montrent la violence et la bêtise; de mon lit où les informations de la radio me cueillent au petit jour, j’écoute ces voix et ces histoires qui me font mal; de mon bureau où j’écris ces lignes, je repense à ces deux années formidables, ces années remplies de joies, de bonheurs simples, d’amitiés; je repense à ces amis et ces enfants qui sont actuellement dans l’enfer de la guerre civile, et je m’en veux d’être ici et non là-bas; et tous ces souvenirs font déborder ma pensée.

L’histoire qui fait déborder la pensée, c’est celle de la Centrafrique: coups d’Etat, couronnements napoléoniens à l’Africaine, diamants et or, coupeurs de route, braconnages, massacres à répétition, travail forcé et colonisation… on ne peut calmement songer aux cent dernières années de cette région du monde…

« L’histoire qui fait déborder la pensée », c’est aussi le titre d’un bel ouvrage saisissant de Monseigneur François-Xavier Yombandje. Je ne connais pas cet homme, je sais seulement qu’il fut l’évêque centrafricain du diocèse de Kaga-Bandoro puis de celui de Bossangoa. J’ai entendu beaucoup de bien de lui, et c’est avec plaisir que je vous livre quelques magnifiques lignes de ce livre, d’une ardente actualité :

« Avec le soleil levant, on sort de la nuit et les contours des choses se présentent mieux. Une étape est passée, commence une nouvelle, où il ne faut pas se permettre d’avancer en tâtonnant et en commettant les mêmes erreurs. Il ne faut pas se voiler la face. Les réalités sont là et il faut les assumer comme elles sont. Une société qui veut sortir des ténèbres doit prendre la mesure des choses et assumer sa responsabilité.

« Nous ne sommes pas moins bien lotis que les autres s’il faut que nous nous comparions à eux pour justifier notre non développement, mais il faut viser haut et voir loin. Ce n’est pas pour les autres que nous devons organiser notre société et assumer notre histoire mais pour que chacun de nous se sente heureux et fier de vivre dans ce pays. Si cette perspective inspire nos voisins, tant mieux, sinon, c’est pour nous-mêmes, pour chacun de nous et surtout pour les plus petits et les plus fragiles parmi nous.

[…]

« Il nous faut des hommes de parole, des hommes avisés, des hommes courageux et des hommes forts, des hommes tout court, pour retrouver le filon de notre originalité historique responsable et positive. Les ancêtres ont su traverser la nuit des temps pour arriver jusqu’à la lisière du nôtre avec des moyens de fortune. Face à notre histoire contemporaine, malgré tous les avantages que nous avons actuellement de la modernité, nous ne devons pas donner l’impression d’être plus primitifs que nos ancêtres, des hommes et des femmes incapables de dompter la nature et qui la subissent comme premier bourreau naturel. Nous sommes à la fois les victimes consentantes et les bourreaux de cette époque de tous les malheurs et de tous les cauchemars que nous traversons.

« Avant les ancêtres, c’est la nuit des temps, on n’en sait rien. Mais avec eux, nous avons commencé à emprunter cette route de l’histoire.  Où en sommes-nous ? C’est une mauvaise question qui mérite d’être posée. Avons-nous avancé ? Une autre fausse question qui mérite aussi d’être posée. Allez dans l’arrière-pays, là où nos concitoyens se contentent de racines pour se soigner et qui n’ont que l’initiation traditionnelle comme proposition de formation humaine aux jeunes et vous répondrez vous-mêmes à ces fausses questions. Quand vous irez dans les coins les plus reculés de notre République et que vous rencontrerez un autre centrafricain de couleur blanchâtre, habillé de guenilles et atteint de la maladie du sommeil ou qui a les yeux rougis de conjonctivite, dites-moi mesdames et messieurs, si vous êtes encore fiers de votre centrafricanité. Fort heureusement, nous avons quelques réussites pour nous consoler, mais pour faire la part des choses, nous avons encore plus de zones d’ombres que de zones de lumière dans notre si beau et si riche pays. Il y a encore beaucoup à faire pour que le centrafricain soit en paix chez lui, fier de participer à la construction de son pays et heureux de cueillir les fruits des efforts conjugués de tous les fils et filles de ce pays en vue de la prospérité pour tous.

[…]

« Nous sommes certainement mal représentés, mal protégés et mal gouvernés. Notre malheur commence avec ces hommes et ces femmes qui ne sont pas à la hauteur de leur fonction et qui grouillent dans l’administration de notre pays en cautionnant l’arbitraire et la médiocrité dans nos places fortes. Être député dans notre pays est loin d’être la meilleure façon de participer à la construction du pays. Je les comparerai aux croque-morts qui accompagnent la dépouille mortelle de notre pays à sa dernière misère.

S’il fallait éliminer des fonctions pour alléger l’Etat dans la gestion des choses publiques, je commencerais volontiers par l’assemblée nationale, ensuite j’en arriverais à l’armée pour finir avec le ministère des travaux publics particulièrement, sans oublier les plantons de tous les ministères qui sont en fait les garçons de course de tous ceux qui se donnent des airs.

[…]

« Le plus grand malheur qui puisse arriver à un peuple, c’est le grand nombre toujours croissant de bouches inutiles et bruyantes à nourrir. »

Oui, l’armée française est utile en Centrafrique!

Que se passe-t-il en République Centrafricaine ? C’est la question à laquelle je vais tenter de répondre brièvement, tandis que des centaines de militaires français sont en train de se déployer sur le territoire de ce pays mal connu d’Afrique Centrale. Depuis qu’une coalition rebelle a chassé le président de la République – François Bozizé – pour le remplacer par leur chef – Michel Djotodia – le pays sombre progressivement dans la violence. Les journalistes eux-mêmes semblent un peu désarçonnés par la situation d’un pays dont ils sont incapables de comprendre les enjeux et les défis, pour la simple et bonne raison qu’ils ont découvert son existence en décembre 2012 lorsque quelques clampins ont eu la curieuse idée de jeter des cailloux sur la clôture de l’ambassade de France à Bangui.

Quel message ces clampins voulaient-ils passer ? Et à qui ? Qui les manipulait ? Je n’en sais rien, et ce n’est pas très important. Le plus grave, c’est que quelques jours plus tard, une alliance de groupes armés, appelée la Seleka, prenait la ville de Sibut, ville de brousse que je connais bien pour y avoir vécu de 2009 à 2011, à moins de 200 kilomètres de la capitale, Bangui. Il ne restait plus qu’à ces rebelles de foncer tout droit sur l’un des meilleurs tronçons de route du pays ; et c’est ce qu’ils firent le 24 mars 2013, avant que la saison des pluies ne vienne empêcher toute offensive. Le président Bozizé s’enfuyait donc, et Djotodia devenait président de transition. Ses mercenaires – si efficaces et si disciplinés dans la conquête de Bangui – sont alors devenus incontrôlables, et se sont dispersés dans le pays pour y semer le désordre.

Djotodia impuissant, l’Etat déjà faible disparaît. Dans le courant de l’été, la plupart des journalistes oublient la République Centrafricaine pourtant en situation de quasi guerre civile, victime de massacres de masse, voyant s’affronter les mercenaires livrés à eux-mêmes et des milices citoyennes qui se défendent. La crise s’aggrave d’autant plus que vient s’y greffer une composante religieuse. Les rebelles qui ont pris le pouvoir sont en majorité des musulmans (pas des islamistes, mais des musulmans) et s’en prennent le plus souvent aux chrétiens. Aussi, ces derniers, menacés, répondent aux massacres et aux églises incendiées par des massacres de musulmans et des incendies de mosquées.

Donc, à la question « mais que vient faire l’armée française dans ce bourbier ? », je réponds : aider l’Etat centrafricain à rétablir l’ordre, à enrayer l’escalade de violence, à pacifier les populations, et peut-être à permettre à l’Etat de retrouver sa souveraineté sur tous les territoires. Il faut ajouter que la France n’agit pas seule : sous mandat de l’ONU, elle travaille avec des forces panafricaines.

Depuis une semaine environ, les journaux nous abreuvent d’informations concernant ce pays et l’évolution des opérations de l’armée française. Mes élèves centrafricains, mes anciens collègues, mes amis, sont à peu près unanimes dans leurs jugements : ils se réjouissent de la présence de l’armée française, ils exultent à l’idée que la Seleka puisse être désarmée, ils rêvent du départ rapide de Djotodia, ils dénoncent leurs voisins possédant des armes. La hiérarchie de l’Eglise centrafricaine, depuis des mois, tient des positions audacieuses et subtiles contre le nouveau pouvoir, et tente d’apaiser les tensions entre les communautés religieuses.

Je ne suis pas un spécialiste de géopolitique, mais je crois sincèrement que François Hollande dit vrai quand il prétend que cette opération n’a pas d’autre but que d’empêcher les massacres. La République Centrafricaine est un pays depuis longtemps délaissé. Pays enclavé, peu dense, aux perspectives d’avenir guère encourageantes, elle ne constitue vraiment pas un enjeu hautement stratégique, ni pour la France, ni pour aucun autre pays : même ses voisins – Cameroun, Tchad, les deux Soudan, les deux Congo – ne semblent pas particulièrement perturbés par son effondrement.

La France, alors, n’aurait aucun intérêt dans cette affaire ? Elle viendrait seulement défendre les droits de l’Homme, comme ça, gratuitement ? Je ne sais pas, mais je ne crois pas. Outre que la RCA présente quelques ressources (or, diamant, bois, pétrole, uranium), une telle intervention redore l’image de la France en Afrique, elle assoit son influence, sa popularité, et en touchant la RCA, la France atteint peut-être l’ensemble du continent.

Pour des analyses beaucoup plus pertinentes que la mienne :
– Un excellent article dans Diploweb vous prendra une petite heure mais vous expliquera tout ;
– Le journal « La Croix », depuis des mois, publie d’excellents articles sur le sujet ;
– RFI-Afrique est la radio sur laquelle il faut se brancher.

(PS: la photo n’est pas de moi. Je l’ai piqué sur Facebook à un de mes anciens élèves qui vit maintenant en France; je ne sais d’où il la sort.)